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Chapter 2 - Doutes et Soupçons

Le weekend approchait, après une longue semaine de fatigue. Le vendredi soir , Béatrice s'assit sur une chaise et se perdit dans ses pensées.

- Béa ? Béa ?

- Hum ?

- que fais-tu?

- Hum?

- Béa ?

- Hum ?

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi es-tu dans la lune ? Tu penses à quoi ?

- Rien de sérieux...je pense simplement à ce moment au restaurant, quand j'étais avec Peter.

- Oh ?

- Hé, dis-moi, qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? Il fait partie des plus beaux mecs de la fac, pourquoi est-il si distant et froid ?

- Hé, Béa...

- Quoi ?

- Se pourrait-il ...?

- Se pourrait-il quoi ?

- Se pourrait-il que tu sois tombée amoureuse ?

- Amoureuse ? Amoureuse de qui ?

- De Peter !

- Comment est-ce possible ? Je me demandais juste comment un mec aussi beau , intelligent charmant... Comment se fait-il qu'il ne soit pas intéressé par les filles ?

- J'ai entendu dire qu'il est l'élève préféré de son professeur, il est toujours premier de sa classe.

- Hé Flor... Se pourrait-il qu'il soit... ?

- Soit quoi ?

- Soit ...

- Parle dis-moi !

- Qu'il préfère les hommes .

- Ah ?

- Hmmm...

- Il n'en a pas l'air

- Alors pourquoi adopte-t-il ce comportement ?

- Aucune idée.

- Allons nous coucher. Je suis trop fatiguée.

- Moi aussi. Une bonne nuit de sommeil me fera du bien.

- Bonne nuit.

- Bonne nuit.

- Bonne nuit les filles !

- Bonne nuit, répondirent les colocataires de Béatrice.

Le lendemain, Béatrice se rendit à la cafétéria de la Fac, Étrangement elle sentit qu'on la suivait. Elle se retourna, mais ne vit rien de suspect.

Peut-être que je réfléchis trop, pensa-t-elle .

En entrant dans la bibliothèque, elle aperçut une ombre suspecte.

- Qui est-ce ? Demanda-t-elle légèrement inquiète.

Un silence absolu régnait.

- Il y a quelqu'un ? Est-ce que quelqu'un est ici ?

Peter passa tranquillement à côté d'elle. Paniquée, Béatrice lui asséna un coup de livre sur la tête en criant :

- Aaah ! À l'aide ! À l'aide !

- Aï ! Pourquoi me frappes-tu ?

- C'est encore toi ? S'écrièrent-ils ensemble, l'un sur un ton dominateur, l'autre de surprise.

- Pourquoi es-tu ici ?

- Je devrais être celui qui pose la question, non ? pourquoi m'as-tu frappé ?

- J'ai remarqué, depuis la cafétéria que quelqu'un me suivait. Je pensais que...

- Tu pensais quoi ?

- Je...

- Tu ne peux plus parler maintenant ?

- je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi.

- Moi ? Te suivre ?

- Alors pourquoi es-tu apparu tout à l'heure? Si tu ne me suis pas, que fais tu ici ?

- je suis venu à la bibliothèque. Est-ce ton lieux privé ici ? Je n'ai pas le droit d'y mettre les pieds ?

- Alors pourquoi as-tu agi comme un agresseur ?

- Moi ? Agresseur ? Tu te moques de moi ou quoi ? Ai-je l'air d'un agresseur?

- Pourquoi me poses-tu cette question ? Je suis la victime ici ?

- Victime ? Tu ressembles plutôt à l'agresseur, je suis celui qui a été battu et intimidé par toi , c'est moi la victime.

- Désolée... C'est un malentendu. Je ne voulais pas te frapper exprès.

- Le pardon ne change pas le fait que j'ai été battu. Mieux vaut vérifier ses soupçons avant d'agir.

- D'accord, la prochaine fois je ferai plus attention.

- La prochaine fois ?

- Quoi ?

- Il y aura une prochaine fois ?

- Non, non ce n'est pas ce que je voulais dire.

En fait...

- N'en dis pas plus. Garde-toi à l'écart.

Peter tourna les talons et s'en alla. Béatrice reprit ses activités.

À la tombée de la nuit, Béatrice, Fleurette, Mélissa et Chelda se retrouvèrent dans leur chambre pour discuter.

- Comment s'est passé votre journée les filles? Demanda Béatrice.

- Bien, Répondit Fleurette.

- Très bien, dit Mélissa avec un sourire aux lèvres.

- Hmm... Il y a quelque chose de louche derrière ce sourire, fit remarqua Béatrice.

- Oui, parle-nous Méli, qu'est-ce qui cloche ?

Demanda Chelda.

- Es-tu amoureuse ?

- Assieds-toi pour parler, dit Fleurette.

- Pourquoi êtes-vous si curieuse ? Il n'y a rien, répondit Mélissa.

- Ah Méli, ne mens pas. Avec ce sourire inexplicable, il y a forcément quelque chose, dit Chelda.

- Vous connaissez Sley ? Du département de Gestion ?

- Bien sûr ! Répondirent les filles.

- Il est beau, attirant, aimé par beaucoup d'étudiantes.

- Mon Dieu ! Je me demandais qui aurait pu capturer ton cœur, s'exclama Fleurette.

- Moi aussi. Je ne pensais pas que l'idole des filles pouvait t'attirer autant, ajouta Chelda.

- En voyant un mec si beau, si attirant, avec ce sourire... Hmm... Quelle fille ne tomberait pas sous son charme?

- On dirait qu'on n'est pas des filles alors , répondit Mélissa en riant .

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, rétorqua Mélissa. Chacun ses préférences.

- C'est plutôt ça, conclut Chelda.

- C'est l'heure de se coucher, les filles, dit Béatrice.

- Oui, répondirent-elles en chœur.

Le lendemain matin, Béatrice se leva plus tôt que d'habitude. Elle quitta la chambre discrètement un livre à la main, espérant trouver un coin tranquille à la bibliothèque.

Alors qu'elle traversait le jardin du campus, elle sentit encore cette étrange sensation... Comme si quelqu'un l'observait. Elle s'arrêta net. Son regard balaya les alentours. Rien. Personne.

Elle secoua la tête.

Je deviens folle...

Arrivée à la bibliothèque, elle s'installa au fond, entre deux étagères, pour relire un passage de cours. Mais ses pensées revenaient toujours vers Peter. Son regard froid, ses paroles sèches.

"Gardes-toi à l'écart".

Ces mots lui pesaient. Mais ce qui m'intriguait encore plus, c'était ce qu'il faisait là-bas, à ce moment précis. Était-ce vraiment un hasard ?

Soudain, une main tapota son épaule. Elle sursauta.

- Oh, c'est toi ! Souffla-t-elle.

Fleurette sourit.

- Tu es tendue comme une corde. Je voulais juste te dire que les résultats du dernier test sont affichés.

Béatrice hocha la tête. Elle glissa son livre dans son sac .

- Merci , je viens.

Mais en se levant, Elle jeta un dernier coup d'œil derrière elle .

Rien et pourtant, ce sentiment... persistait.

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